L'escalier monumental de la Gare Saint-Charles est situé à Marseille et permet d'accéder au Boulevard d'Athènes. Ce monument historique a été inauguré le 24 avril 1927 par le président Gaston Doumergue. Il offre aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine architectural de Marseille.
L'escalier de la gare Saint-Charles était un développement majeur pour la station qui a ouvert en 1848. Le bâtiment du Petit Séminaire bloquait le chemin direct vers le Boulevard d'Athènes, donc les voyageurs devaient faire un long détour avant l'escalier. L'élégant escalier construit en 1925, afin de fournir un chemin de communication direct, répondait à ce besoin. Adolphe Meyer, un visionnaire qui avait déjà compris la nécessité d'une voie de communication directe en 1859, avait déjà envisagé de construire un grand escalier menant aux niveaux supérieurs et à la plate-forme d'embarquement.
L'histoire de l'escalier est une histoire qui comprend de nombreuses compétitions architecturales, des retards et des événements techniques, financiers et historiques. En 1911, le concours a été remporté par l'architecte Eugène Senes avec l'aide de Léon Arnal. Le projet a été entravé par le déclenchement de la Première Guerre mondiale. En 1919, le projet a été relancé afin de le terminer à temps pour la deuxième exposition coloniale de 1922.
L'escalier est impressionnant de par sa hauteur de 15,5 mètres et compte 104 marches divisées en sept paliers. Les visiteurs qui descendent l'escalier depuis l'esplanade de la gare Saint-Charles pourront admirer plusieurs groupes de sculptures magnifiquement sculptées.
Deux groupes d'Ary Bitter sont visibles au niveau de la plateforme. Chaque groupe présente un enfant accompagné d'un lion. Les lions représentent "Le Soleil et la Mer", à gauche, et "Le Monde est Énergisé", à droite.
Après trois petites marches sur l'escalier, les visiteurs arrivent à un grand palier intermédiaire orné de deux pylônes monumentaux. Auguste Carli a sculpté la partie sud de ces piliers avec une figure féminine reposant sur un socle. Les piédestaux sont identiques et représentent l'avant d'un bateau, avec trois rames de chaque côté. Deux dauphins émergent également de l'eau sur le flanc du navire. L'allégorie de la "Porte de l'Orient", drapée dans une toge allongée, est assise à gauche. Elle tient un bijou dans sa main droite. À droite se trouve l'allégorie de la "Colonie grecque de Marseille", portant une chlamyde et tenant dans sa main une statuette de Diane. L'autre côté des pylônes est orné des blasons sculptés des villes d'Henri Martin : Nice, Marseille et Aix-en-Provence à gauche et Lyon, Marseille et Paris à droite. Des lanternes sont placées au sommet de chaque pylône.
Six petits groupes en bronze, sculptés et coulés en bronze par François Rudier, ornent les trois derniers paliers. Ces groupes sont des produits locaux de la région de Provence, affichant "Récolte", "Fruits" et "Pêche" sur le garde-corps gauche et "Raisins", "Fleurs" et "Chasse" sur le garde-corps droit.
Louis Botinelly a créé deux groupes de pierre qui se font face au bas du dernier palier. Le premier groupe représente "Les Colonies d'Afrique" tandis que le deuxième représente "Les Colonies d'Asie". Les groupes représentent deux femmes allongées.